PLU : première réunion publique

C’est une procédure de près d’un an et demi que le conseil municipal a engagé au printemps 2016 : la transformation du POS (l’ancien Plan d’occupation des sols devenu obsolète) en PLU (Plan local d’urbanisme) nécessite du temps, de la réflexion et la participation de chacun. Un acte compliqué, coûteux mais capital pour le développement de la commune. Après six réunions menées entre le cabinet Verdi, bureau d’études chargé de l’élaboration du document, et les élus, une réunion publique destinée à ouvrir la concertation a eu lieu dans la salle multifonction le mercredi 5 octobre.
En présence des conseillers municipaux et d’une soixantaine de personnes, Marie-Chantal Noury, le maire, a précisé que le PLU "a pour mission de traduire l’avenir que nous souhaiterons donner à Angy en définissant ce qui pourra être autorisé pour chaque parcelle, zone constructible, zone naturelle, zone d’activités, etc. Comme nous en avions fait un thème lors de notre campagne pour les municipales, nous entendons conserver la ruralité qui fait le charme d’Angy. Nous voulons maîtriser un développement urbain harmonieux tout en respectant notre environnement et en préservant les espaces naturels. C’est à la conception d’un véritable projet de ville sur 15 ans que nous sommes conviés, et cet objectif ne pourra être atteint sans l’application de règles strictes qui formeront la rédaction finale du PLU".
Puis le maire a cédé la parole à Sandra Denizart, chef de projet pour Verdi, qui a présenté les contours du futur PLU. La technicienne a rappelé qu’il s’agissait pour elle de brosser à grands traits les orientations générales retenues par les élus et non d’entrer dans le détail des intérêts individuels. Elle a indiqué que le POS d’Angy date de 1985, et que désormais la loi impose aux communes de concevoir un PLU qui conditionnera l’évolution du village jusqu’en 2030.

Après avoir spécifié que les villes comme Angy appartenant à la communauté de communes du Pays de Thelle sont tenues de respecter les orientations de son SCOT (schéma de cohérence territoriale), Sandra Denizart a annoncé que les élus angylois entendent limiter l’évolution démographique autour de 0,6 % d’habitants supplémentaires par an, sachant que le SCOT du Pays de Thelle en a fixé le plafond à 1 %. Et pour ce faire, la municipalité opte pour deux axes prioritaires : l’utilisation des "dents creuses", ces parcelles pour l’heure non employées en zone urbaine, et l’éventuelle division de plus grandes surfaces. Donc, pas de lotissements et encore moins de HLM. Cette perspective s’appuie sur le recensement de 42 "dents creuses" potentiellement urbanisables, et une demi-douzaine d’habitations à réhabiliter. Sur les 15 prochaines années, ce seraient, au maximum et bien entendu selon la volonté des propriétaires comme la chef de projet l’a souligné, une cinquantaine de logements de plus qui pourraient apparaître dans Angy. De quoi faire passer la population autour de 1 300 personnes en 2030, soit environ 130 habitants de plus qu’aujourd’hui.
La technicienne et le maire ont ensuite répondu à quelques questions. Elles ont stipulé qu’après de nouvelles réunions de travail, une seconde réunion publique aura lieu à la suite de laquelle le projet de PLU sera peaufiné. Probablement avant l’été 2017, un commissaire-enquêteur recevra en mairie les éventuelles remarques avant que le document ne soit adressé au Préfet de l’Oise pour sa validation.